Mal-être, souffrance et solutions

  25 Septembre 2018
 Article, Savoirs

Nous parlons toujours du bien-être, à l’inverse, cet article va parler du mal-être et de sa souffrance, et donner des pistes pour les comprendre et les combattre.

Fatigue, manque d’énergie, mal-être, moral.

Voici dans un ordre croissant des inconforts existentiels que chacun et chacune d’entre nous traverse. Détaillons un peu cela et séparons ce qui est normal de ce qui ne l’est pas.

La fatigue.

La fatigue peut être tout à fait normale après un effort physique ou intellectuel. Dans ce cas, se reposer et dormir sont les meilleures solutions et récompensent l’effort juste qui a été fourni.
C’est lorsque la fatigue devient une asthénie, un état chronique, sans raison bien définie, que cela est le signe d’un état de malaise, voire de dépression.

Le manque d’énergie.

Cet état suit en général la fatigue chronique. Le manque peut être dû à une tâche pénible à accomplir, mais dans ce cas, les autres activités sont toujours accomplies avec une énergie normale.
C’est lorsque le manque d’énergie intervient sur ce qui était plaisant que quelque chose ne va pas.

Mal-être

Le mal être est toujours anormal. Il est le signe que nous nous somme déconnecté de l’image positive de nous-même. Il peut être clairement identifié, suite à une action ayant provoqué notre honte par exemple, ou bien l’obligation de côtoyer des personnes qui nous sont désagréables ou effectuer une tâche ou un travail que nous n’aimons pas.

Il peut aussi être sournois. Sans objet défini, sans que l’on sache exactement pourquoi, nous sommes mal-dans-notre-peau.

Moral bas

Toutes ces causes, surtout si elles se prolongent, provoquent une baisse de moral qui entraîne une baisse du désir de vivre, de ressentir et d’aimer. L’aigreur peut s’installer, car il est plus difficile de ressentir des choses plaisantes lorsqu’on se referme sur soi comme un animal blessé.

Dans ce cas, il est plus facile d’aller vers des sensations plus fortes, voire destructrices, d’alimenter une négativité où l’on passe son temps à déconstruire le beau et l’agréable pour en faire des choses laides et accessibles à la colère.

Le but inconscient est de donner un objet concret à notre irritation, de personnaliser nos ressentiments. Mais il s’agit d’une diversion, le véritable objet est caché à la raison et l’aigreur se développe de plus en plus puisque la vraie cause est toujours inaccessible. Il devient donc impossible d’agir dessus.

La souffrance

Toutes ces sensations, lorsqu’elles ne font pas suite à des activités fatigantes normales, apportent une souffrance. Comme nous l’avons vu, cette souffrance peut s’auto-entretenir, allant jusqu’à la perte de l’estime de soi, de ses repères, voire de la folie dans les cas extrêmes.

Le plus souvent, elle s’exprime par des répercussions physiques, un surpoids ou une maigreur extrême, des douleurs ou une impuissance sexuelle et une perte de libido, tout un ensemble d’éléments qui vont accentuer une certaine forme de dégoût de soi.

Souvent aussi les répercussions sont comportementales et passent par des addictions et des compulsions, alcool, drogue, frénésie sexuelle, activités à risque, ou au contraire apathie, etc..

Il est dès lors difficile de revenir en arrière parce que les attitudes se modifient peu à peu pour rendre le monde supportable. C’est une peu comme une souffrance physique qui vous fait prendre une pause ou une démarche qui serait pénible à toute personne en bonne santé, mais qui vous permet de soulager le plus gros de la douleur dans un équilibre précaire.

Comme pour la souffrance physique, si les causes de la souffrance sont toujours présentes, il ne sera pas facile, voire impossible de reprendre une pose ou une démarche normale, sans accentuer la douleur. Il faut s’attaquer aux racines du mal, à l’origine de la souffrance.

Re-connexion

Prendre un temps de vacances est indispensable, mais à condition d’utiliser ces congés pour se reconnecter à soi-même et au monde. Arrêter de travailler ou se séparer un temps des choses pénibles ne suffit pas, même si cela est toujours mieux que de continuer jusqu’à la rupture.

Lors d’un Burn-Out, le risque peut être mortel et les suites peuvent entraîner une longue maladie physique ou mentale, telle qu’une forte dépression.

Comment se reconnecter ?

Comme avec la médecine allopathique, il faut déjà traiter les symptômes pour soulager la douleur. Ce n’est que lorsque la souffrance sera atténuée que l’on sera suffisamment lucide, suffisamment courageux, pour s’attaquer aux vraies causes.

Bien sûr, si la souffrance du mal-être est encore assez légère, les causes peuvent être recherchées simultanément.

Redevenir bienveillant avec soi-même

L’une des clefs du mieux-être est de se considérer comme on pourrait considérer son enfant. Retrouver une bienveillance pour son corps, une capacité de pardon pour son esprit, un espoir d’évolution de sa personne dans ses dimensions physiques et spirituelles.

Il ne s’agit pas d’oublier ses actions négatives ou ses imperfections, il s’agit de remplacer le rejet par une tolérance affectueuse permettant de réparer ses erreurs et de pouvoir garder la foi dans une transformation positive de soi.

Selon le passif accumulé, cette démarche peut être difficile, voire sembler impossible. Alors considérez l’ensemble de votre personne comme un enfant aimé, et demandez-vous pourquoi vous abandonneriez ce corps, cet esprit, et l’espoir de les sortir de cette ornière que vous pensiez sans fond.

Une démarche purement personnelle

Prenez bien conscience que cette démarche doit être la vôtre. Ne demandez pas aux autres de le faire à votre place. Ne leur demandez pas de vous aimer, d’être bienveillants envers vous, si vous-même n’avez pas été capable de le faire pour vous-même.

Si des gens vous blessent, éloignez-vous d’eux, n’attendez pas de leur part votre propre rédemption.

Ce n’est que lorsque vous aurez retrouvé votre harmonie que vous pourrez aller réparer des torts réels, ou comprendre que ces torts étaient imaginaires. Comme nous l’avons vu plus haut, notre capacité à voir correctement les choses est altérée par la souffrance, et certaines des causes que nous pensions avoir identifiées n’étaient peut-être pas les vraies causes.

Une fois que vous avez enfin trouvé cette capacité à vous traiter avec bienveillance, vous aurez naturellement un éclaircissement de vos perceptions, le filtrage négatif qui les obscurcissait va disparaître. Vous pourrez alors appliquer cette bienveillance aux autres… sans effort.

Ré-harmoniser

Pour ré-harmoniser le corps et l’esprit, il faut les faire travailler ensemble. les énergies doivent passer de façon fluide de l’un à l’autre. J’ai déjà donné une définition de l’énergie sur ce site. L’expression d’une énergie harmonieuse se voit dans une danse, un art martial, une forme du Taï Chi, le geste d’un artiste.

Lorsque l’esprit exprime une énergie de volition qui va se poursuivre en énergie physique et guider la main, le corps, ou le souffle d’un méditant.

Comment commencer ?

La pratique de ces activités peut ne jamais donner de fruit si l’harmonie corps-esprit n’est pas trouvée. Lorsque cette harmonie se produit, le pratiquant, l’artiste, la personne, ressentent immédiatement la justesse du moment. C’est une grâce, une joie.

Si la souffrance est là, cette harmonie sera très difficile à trouver. Il faut être aidé pour pouvoir mettre ses pas sur le bon chemin.

Les guides

Le praticien énergétique

Bien sûr, je vais parler de ma pratique.

Le massage énergétique est une pratique très puissante pour ré-harmoniser tous les aspects de la personne. À condition d’être effectué par un vrai praticien énergétique, et pas seulement un masseur ayant appris de simples mouvements. Le masseur doit pouvoir donner au massé sa propre énergie, et la diriger pour refaire circuler l’ensemble.

Cette pratique est un acte d’amour, sans cela, ça ne fonctionne pas. L’action se fait sur :

  • Le corps, avec la prise de conscience de ses limites spatiales, dans sa dimension sensitive et sensuelle, dans son existence émotionnelle.
  • L’esprit, qui abandonne ses discours intérieurs durant le massage, pour vivre dans l’instant. Dans une relation différente au temps, dans un ressenti sans jugement des énergies qui circulent et interagissent entre lui et le corps.

L’esprit, est lui-même multiple. On met dans ce terme toute l’existence mentale, non-matérielle de la personne, et donc des aspects très différents de cette existence. L’esprit comporte donc aussi bien les perceptions, que la pensée rationnelle, ainsi que l’inconscient, l’intuition, et les aspects spirituels plus élevés, en rapport ou non avec le monde.

Dans le massage énergétique, une grande partie de ces aspects spirituels, et parfois presque tout selon les personnes, sont accessibles et ré-harmonisés. Les causes de la souffrance sont parfois touchées, mais en général elle sont encore là.

Toutefois, la ré-harmonisation va donner suffisamment de clarté et d’énergie à la personne pour trouver les ressources de combattre ces causes de souffrance, et souvent défaire des blocages qui vous empêchaient d’avancer ou d’agir.

La nature

Retrouver le contact avec la nature est indispensable pour redonner à son être la sensation d’exister. Il faut y établir une relation personnelle, privée, sensuelle.

Cela se fait en marchant et en observant, tout en évitant d’encombrer son esprit avec des discours ou des réflexions. Il s’agit d’une méditation en mouvement, en étant totalement disponible dans l’instant, percevant les bruits, les odeurs, la chaleur du soleil sur son visage, le vent dans ses cheveux, la caresse de l’eau fraîche sur votre corps si comme moi, vous aimez vous baigner dans la mer, les lacs et les torrents.

La méditation

La méditation est un ensemble de méthodes qui vont vous permettre de maîtriser votre esprit, vos pensées, et donc vos actions. C’est un outil indispensable pour vous connecter avec le monde et avec tous les aspects de l’esprit.

Même le plus simple niveau débutant permet déjà de calmer son bouillonnement intérieur.

Je parle de véritable méditation, pas de relaxation guidée comme on le voit partout en ce moment, même si cette dernière reste bénéfique pour se calmer.

Le mouvement

Par le mouvement maîtrisé, à travers des activités comme le ChiGong ou le Yoga, vous développerez vos propres facultés à garder l’harmonie psycho-corporelle. Cela peut être aussi à travers la danse ou des arts martiaux à dimension interne, tels que le TaïChi ou l’Aïkido.

Dans le mouvement, je pourrais inclure aussi le chant, ou d’autres disciplines permettant de contrôler par l’esprit le mouvement ou l’expression justes du corps.

Le psychothérapeute

Parce qu’il faut pouvoir aussi extraire ces racines du mal par la parole, un bon psy établira un rapport de confiance tel que vous pourrez aller au plus profond des causes accessibles à la raison, tout en faisant remonter ce qui était enfoui dans l’inconscient.

Sélectionnez soigneusement votre praticien, si vous sentez le moindre trouble, ou une gêne constante, changez rapidement, car une psychothérapie est un exercice qui dure longtemps. Comme dans un mariage, une confiance totale doit s’installer.

Autres guides

Avec de la chance, vous pouvez trouver des chamans ou des magnétiseurs qui, selon leur pratique personnelle, vous permettront de retrouver votre chemin perdu. Soyez vigilants, il y a peu de vrais guérisseurs, et même avec un vrai, la confiance doit être totale pour que le lien s’établisse, comme avec un psy.

Ne les recherchez pas avec l’espoir qu’ils arrangeront tout. Voyez-les comme une aide ponctuelle, une rencontre privilégiée, cela vous évitera de vous enchaîner à ce qui pourrait être une secte ou un charlatan. Si les résultats se produisent, alors vous pourrez aller plus loin. De plus, certains vrais praticiens seraient aussi dans l’incapacité de vous aider si vous ne pouvez pas vous harmoniser.

Faites cette recherche sans y placer tous vos espoirs. Entreprenez-là comme un voyage agréable, une recherche personnelle complémentaire.

En conclusion

Cet article semble long, pourtant il ne fait que survoler le sujet. Un livre n’aurait pas suffit à tout traiter. Voyez cela comme une petite mise sur la voie, un simple poteau indicateur avant votre chemin de randonnée.

À bientôt…

Image en médaillon : Edvard Munch, « Le Cri », 1893, version tempera et pastel sur carton

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